DES CARACTERISTIQUES PROPRES AU VIVANT


L’existence de protéines : composés chimiques complexes issus de la chimie du carbone, où dominent - outre le carbone – l’hydrogène H, l’oxygène 0, l’azote Z, le soufre S, le phosphore P auxquels s’ajoutent des éléments en petite quantité dits « oligoéléments » métaux ou métalloïdes.

L’idée que la taille considérable de ces molécules est une caractéristique du « vivant » est une erreur totale. Pour s’en persuader, il suffit de consulter par exemple les formules des minéraux argileux !

Pourtant il existe bien des caractéristiques bio-chimiques propres au vivant.

Les synthèses enzymatiques

Existence de catalyseurs biologiques multiples qui assurent la régulation de synthèses protéiques.

Toutes ces synthèses et toutes les activités de type proprement biologique ont une courbe d’activité de type sigmoïde qui conserve cette caractéristique en 4 phases :

- 1 - phase de latence jusqu’au seuil de réponse

- 2 - phase de croissance jusqu’au seuil de saturation

- 3 - phase plateau d’activité maximale jusqu’au seuil de toxicité

(les angles fluctuent évidemment en fonction des réactions spécifiques)

- 4 - phase de toxicité menant à la mort de façon plus ou moins brutale













On se souviendra là de la sentence de Paracelse :

«Le produit n’est rien, la dose fait tout.»

C’est bien le cas de l’arsenic dans le traitement de la ventilation pulmonaire ou celui du TNT e mployé en cardiologie sous le nom de trinitrine.

Ce qui caractérise les réactions chimiques observées dans le monde vivant c’est autant leur très grande complexité que leur fugacité : nombre de réactions mettent en jeu des produits d’une durée de vie qui va s’exprimer parfois en seconde !

C’est notamment le cas de tout ce qui concerne la synthèse et l’action des médiateurs chimiques et singulièrement des neuromédiateurs.

Par ailleurs, ce qui différencie majoritairement les substances biologiques par rapport aux non biologiques c’est leur sensibilité à la chaleur : elles sont presque toujours thermolabiles.

Au-delà des synthèses enzymatiques, toutes les réactions du monde biologiques suivent des courbes de ce type.


La cellule : expression fondamentale de l’architecture du vivant

Il s’agit seulement ici de brosser un tableau général de la structure cellulaire.

La cellule est la structure de base de l’architecture de tous les êtres vivants hormis les bactéries et les virus qui occupent une place quasiment intermédiaire entre le monde vivant et le monde minéral.

Nous dirons que la cellule est un ensemble composé :

- d’une membrane externe

- d’organites spécifiques des fonctions cellulaires (mitochondrie, chloroplastes, corps de Golgi, etc.)

- d’un cytoplasme potentiellement relié par les tubulures du réticulum endoplasmique aux cellules voisines et émaillé de vacuoles assurant la cohésion des regroupements en tissus.

- d’un noyau composé de chromatine en filaments - éventuellement contractée en chromosomes – limité par une membrane nucléaire.

Cellule animale


Cellule végétale


Ces cellules sont différenciées et associées en tissus liées à des fonctions spécifiques : soutien (squelette), nutrition, respiration, musculature, sécrétions (hormonales), excrétion, reproduction, relations (nerveux), etc.

La transmission génétique

Le matériel génétique : une spécificité uniquement terrestre ?

La présence des acides nucléiques et de ses composés annexes comme les bases puriques ou pyrimidiques est caractéristique de la chimie du monde biologique.

C’est pourquoi les résultats obtenus par les secondes analyses de la chondrite de Murchison sont si troublantes et si porteuses d’interrogations.

Une chondrite carbonatée tombée sur la toiture d’une maison en Australie du sud le 28 Septembre 1969. Environ 100 kg, dont 2% de carbone et 10% d’eau... Ce qui peut paraître inconcevable au vu de la calcination par frottement en traversant l’atmosphère dont tous les météorites sont le siège... La taille exceptionnelle de ce pavé parvenu peu fracturé lors de sa chute grâce au rôle d’amortissement de la maison permet d’expliquer qu’on ait pu déceler en son cœur des traces indiscutables de composés organiques non détruits.

Des analyses (reprises au début des années 2000) ont confirmé - à la stupeur des chercheurs - la présence de plus de plus de 70 acides aminés différents (dont une cinquantaine n’existe pas dans la biochimie de la Terre).

Y ont été identifiés, entre autres, l'alanine, la glycine, la valine, la leucine, l'isoleucine, la proline, l'acide aspartique et l'acide glutamique qui sont présents dans les protéines terrestres, notamment dans les acides nucléiques et des précurseurs de purines et des pyrimidines (bases azotées des codons du code génétique) ont également été trouvées.

Il s’agit bien là des précurseurs des maillons de l’ADN.

Malheureusement, comme pour le cas du moulinet de Tiahuanaco et pour des considérations idéologiques diamétralement opposées, ces résultats sont étouffés...

Pourtant, il n’est plus question aujourd’hui d’invoquer de quelconques artefacts de manipulation !

En 1980, un pêcheur du Tennessee, Dan Jones, découvrit un moulinet de canne à pêche incrusté dans la masse d’un rocher de la rivière. Cette roche caractéristique des Appalaches, la phyllithe, est donnée pour s’être formée lors de la séparation de l’Amérique et de l’Afrique, il y a 300 millions d’années ! Pourtant sa diagénisation autour d’un moulinet de pêche datant de moins de cinquante ans est avérée !

A la stupeur générale il a été déclaré officiellement qu’un tel objet géologique...n’existait pas ! (http://www.biorespire.com/2014/09/24/nouvel-article-de-blog/)

Mais l’origine ou l’existence d’un monde biologique non terrestre, ce qui devrait être une simple évidence statistique si on s’en tient aux paramètres du paradigme physico-chimique, n’est pas visiblement un concept près à être accepté, ce qui est pour le moins paradoxal de la part de ceux qui précisément, depuis l’idée de panmixie, ont voulu populariser l’idée d’une vie extraterrestre !

L’étude de la réplication de l’ADN a montré l’existence d’extrémités non codantes appelées Télomères.

Ces télomères garantissent que la réplication totale de l’information portée par le chromosome sera faite : sans ces extrémités plus au moins altérables lors du démarrage du processus de réplication, la partie codante, donc l’information génétique répliquée, pourrait être partiellement altérée voire perdue.


Les modélisations de transmission chromosomique des caractères (Rappels)

L’existence de chromosomes et de caractères transmissibles associés aux gènes a été mise en évidence bien après les premiers travaux qui ont mis en évidence la transmission de caractères entre générations.

Les travaux de Mendel (aux résultats hélas truqués) puis ceux de Morgan ont permis de comprendre le rôle des gènes et la manière dont ils se trouvent transmis au fil des générations successives.

Nous ne reprendrons pas ici les mécanismes classiques de la ségrégation des caractères associés aux gènes.

Nous soulignerons seulement les incohérences associées à une vision trop simpliste de la théorie chromosomique de l’hérédité.

- La conception linéaire classiquement encore enseignée issue d’une extrapolation des travaux de Morgan est un gros mensonge !

Mutation (donc changement allèle génique) → une nouvelle protéine → un caractère différent, cela n’existe pratiquement pas !

Le système est de type laticiel (maillage) et non pas linéaire !

Si on met plus spécifiquement un caractère modifié en lumière, associé à un certain gène muté repéré, on oublie trop facilement que ce gène muté a provoqué d’autres modifications, visibles ou non visibles, directement ou non directement détectables et de ce fait occultées...

Modifications qui se retrouvant combinées à celles d’autres gènes vont conduire à des modifications globales du génome totalement ingérable, même par ordinateur...

On touche là aux limites potentielles d’utilisation du modèle.
Morgan pourtant avait scrupuleusement noté qu’une mutation comme le célèbre caractère «aile vestigiale» était accompagné de modifications phénotypiques diverses, dont des poils modifiés sur les tarses des pattes...

Mais par souci de simplification et pour permettre une théorisation supposée cohérente, les évolutionnistes de la première moitié du XXème siècle – dont Huxley – ont soigneusement occulté cet aspect essentiel!

Rappelons, rapidement que le modèle classique de génétique des populations repose sur 4 postulats :

- «En l’absence d’effet extérieur et en admettant que tous les accouplements se passent de façon aléatoire, un allèle récessif conserve le même pourcentage de présence dans la population au fil des générations.»

(Loi de Hardy-Wenberg qui se démontre assez facilement en utilisant la récurrence des progressions géométriques.)

- Toute mutation d’un gène va se traduire par l’apparition d’un allèle nouveau qui va engendrer une sous population de ceux qui vont en être porteurs,

- L’existence d’un allèle favorable à la population dans un milieu donné va exercer une pression de sélection qui conduit à l’élimination graduelle des allèles comparativement moins favorables.

- La migration d’une partie de la population va engendrer une modification des fréquences alléliques dans la population résiduelle.

- La dérive génétique est l'évolution d'une population ou d'une espèce causée par des phénomènes aléatoires, impossible à prévoir. Du point de vue génétique, c'est la modification de la fréquence d'un allèle, ou d'un génotype, au sein d'une population, indépendamment des mutations, de la sélection naturelle et des migrations.

Elle conduit par le phénomène d’effet fondateur à la spéciation : les populations pionnières ne sont pas le reflet exact de la population de départ !


L’utilisation de ces diverses variables constitue l’armature de la modélisation de la génétique et de la génétique des populations.


Le clonage

Le clonage est une technique artificielle de reproduction à l’identique d’un individu en réalisant une «fausse fécondation» par implantation dans un ovocyte énucléé d’un noyau diploïde somatique de l’individu.

Le clonage offre donc la garantie théorique de conserver et de transmettre intégralement l’ensemble de la garniture chromosomique, donc l’ensemble de l’information portée par les gènes de l’individu...

 On voit clairement ici que la répartition et la forme des taches n’est pas exactement la même !

On observe les mêmes différences dans le cas du clonage vaches laitières hollandaises par exemple !

L’information génétique n’apparaît donc pas la seule responsable de l’expression phénotypique dans sa totalité!

La répartition et la taille des taches, expression phénotypique s’il en est, traduit une variabilité inexplicable selon la théorie chromosomique de l’hérédité.

Cette photo d’une douzaine de veaux clonés à partir d’un même sujet se passe de commentaires !

D’où la nécessité de prendre en compte d’autres facteurs, ce qui est l’objet de l’épigénétique.


Claude Timmerman