Telle est bien la question qui doit se poser aujourd’hui à tout « patient ».

L’évolution latine du sens même du mot illustre parfaitement notre propos et montre que la problématique est loin d’être nouvelle. « Patient » vient du verbe déponent latin patior, pati, passus sum dont le sens a évolué dès l’époque romaine:

  • A l’époque républicaine, sous la plume de Cicéron, ce verbe signifie : endurer, souffrir, supporter

  • A l’époque impériale, sous la plume de Suétone, le sens va dériver en : être victime, subir.

Et c’est à l’équivoque qu’illustre cette dérive sémantique que l’on doit s’attacher, affection, ou médecin ?

  • Quoi ou qui subit le « patient » ?

  • De quoi ou de qui le « patient » est-il victime ?

Le simple fait que la question se pose, et que les scandales atteignent une ampleur telle qu’elle ne peut plus être masquée, démontre l’effarante dérive dont tant la médecine que le « monde médical » sont les acteurs : de discipline sanitaire de base objet du préventif et du curatif, elle a muté aujourd’hui en un médico-fascisme intolérable dont tout un chacun devient la victime, obligée sinon consentante, à travers les oukases aujourd’hui émis même par les états, sous l’égide de l’Organisation mondiale de Maltraitance Sanitaire.

Le patient aujourd’hui est aussi, sinon d’abord, la victime de la caste des praticiens.

Depuis Molière fustigeant les Diafoirus, les sciences biologiques ont énormément progressé, la physiologie n’est pas en reste, surtout depuis la fin des années soixante-dix où les laboratoires se sont enfin affranchis de la dictature des médecins dont la formation n’est pas nécessairement la plus adaptée à la recherche…

Comme me l’a personnellement dit, et répété, le professeur Christian De Duwe (prix Nobel pour ses travaux sur les lysosomes) :

« C’est lorsque j’ai compris que je devais m’attacher à une vision scientifique des problèmes, et que je devais m’affranchir des conceptions médicales, que j’ai pu commencer sérieusement mes travaux de recherche. »

Dommage que nombre de ses collègues « chercheurs » en médecine et pharmacologie - mais nettement moins talentueux il est vrai ! - n’y aient réfléchi : cela éviterait tellement de bêtises, de diagnostics sans fond, d’études « médicales » statistiquement idiotes ou faussées par simple méconnaissance méthodologique, et par voie de conséquence, de mise sur le marché du médicament de produits au mieux inopérants et donc inutiles, au pire carrément nocifs pour la santé, voire mortels à terme, comme l'on en découvre certains aujourd’hui…

C’est devant l’ampleur du scandale que représentait le désastre croissant imputable au monde médical, sous la pression de l’opinion publique relayée par le monde politique, que fut élaborée et promulguée la loi no 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, dite « loi Kouchner », qui reconnaissait enfin des droits au patient - entre autre celui d’accéder à ses propres données médicales jusque-là classées comme confidentielles et accessibles aux seuls médecins (ce qui en dit long sur le mépris viscéral des praticiens pour les patients considérés comme systématiquement incapables de comprendre…mais qui risquaient aussi de se renseigner ailleurs ce qui aurait pu être dangereux pour eux !) - et obligeait les médecins, pour ceux qui y sont liés, à dévoiler leurs liens, techniques et/ou financiers, avec les laboratoires pharmaceutiques…

Jusque-là, systématiquement protégés par L’Ordre des Médecins, structure corporative, à la fois juge et partie ce qui est commode, les praticiens pouvaient faire quasiment ce qu’ils voulaient en toute impunité…

Au titre IV la loi reconnaît enfin de facto la faillibilité médicale en instituant l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux ! (ONIAM)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Office_national_d%27indemnisation_des_accidents_m%C3%A9dicaux

Pour la première fois la responsabilité des médecins, dans les « bévues » médicales et sanitaires, est enfin désignée et légalement reconnue.

Mais rassurons-nous : le processus législatif, instauré par le docteur Kouchner, assure une quasi impunité au praticien qui aura ainsi grâce à ses assurances, la certitude d’éviter toute sanction convertie en indemnités sonnantes et trébuchantes qui ne sortiront donc pas même de sa poche !

La loi prévoit en effet une indemnisation de l'aléa thérapeutique : c'est-à-dire d'un accident médical sans faute du professionnel ! (sic!)

Là, on a eu peur : pour un peu un médecin aurait pu être considéré comme pénalement responsable de ses actes, mais nous n’en sommes pas encore là !

Chaque fois qu’un praticien sera clairement en cause il faudra encore toujours passer par la voie judiciaire pour espérer le voir mis hors d’état de nuire. Il est vrai, qu’on aura la chance d’avoir désormais une oreille un peu plus complaisante, car jusqu’ici un procès contre un médecin tournait toujours en exercice de style montrant – à grand renfort d’expertises et de témoignages unanimes émanant tous de collègues - le bien-fondé de l’attitude du praticien en cause.

Les mentalités commencent enfin à changer… dans le monde judiciaire aussi !

L’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux (ONI AM) prévoit donc une indemnisation amiable des victimesdans les cas avérés, limités à l’origine aux cas suivants:

  • infections nosocomiales graves (contamination en milieu hospitalier)

  • accidents médicaux résultant de mesures sanitaires d'urgence, de vaccinations obligatoires

  • dommages transfusionnels résultant de contamination par le virus VIH

  • empoisonnement au benfluorex, principe actif du Médiator

Les victimes sont indemnisées soit par le laboratoire en cause ou son assureur, soit par l’ONIAM, lorsque ce laboratoire ou cet assureur refuse de présenter une offre d’indemnisation ou propose à la victime une offre « manifestement insuffisante ». L’ONIAM peut se retourner ensuite contre le laboratoire ou l’assureur concernés.

C’est aujourd’hui ce qui se passe avec l’affaire du Mediator où le laboratoire Servier a dépensé des fortunes en honoraires d’avocat pour monter des manœuvres dilatoires afin de retarder l’échéance de son inéluctable condamnation.

Seule contre tous, la pneumologue Irène Frachon vient enfin d’obtenir, après plus de six ans de procédure, le renvoi en correctionnelle du laboratoire Servier et de l’Agence du Médicament !

On notera au passage dans cette affaire la façon scandaleuse dont le corps médical – Ordre en tête évidemment – s’est défaussé de sa responsabilité patente sur le dos du laboratoire : c’est qu’un petit malin avait découvert que le Médiator avait un effet « coupe faim » très efficace et il fut surtout prescrit pour cela !

De fait, 80% des prescriptions, une écrasante majorité, ne concernaient pas des patients diabétiques alors que le médicament avait été conçu spécifiquement à leur intention !

Où est la déontologie médicale quand la prescription a d’abord un but pécuniaire : engranger des honoraires en satisfaisant une clientèle dont la pathologie se résume au désir plus ou moins hystérique d’amaigrissement ?

Devant ce scandale, l’état a évidemment dû durcir son contrôle et sa politique de délivrance d’autorisation de mise sur le marché des médicaments en créant l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) aux pouvoirs plus étendus que ceux de la précédente agence nationale chargée du médicament…

http://ansm.sante.fr

Reste à savoir si elle sera capable d’étouffer le nouveau scandale qui se profile et qu’elle tente de limiter, voire de nier : celui du Levothyrox !

Un régulateur thyroïdien dont la molécule active ne serait pas en cause, mais dont la formulation a changé, ce qui a conduit à voir aujourd’hui plus d’un pour cent des utilisateurs présenter des effets secondaires indésirables.

Une pétition réunissant plus de 170 000 signatures circule pour exiger le retrait de cette nouvelle formulation.

Pas sûr que cela suffise à impressionner le laboratoire responsable ni surtout l’agence qui a donné son aval à cette nouvelle formulation. Tant qu’il n’y a pas mort d’homme…

La presse rapporte cependant les réactions multiples des utilisateurs-cobayes forcés et souligne:

« Si le Levothyrox n’est pas le cas le plus emblématique d'un point de vue sanitaire, il met en lumière les lacunes de la pharmacovigilance à la française. Pour le professeur Jean-David Zeitoun, auteur de plusieurs travaux sur le sujet, "le lien n’a pas pu être établi à 100%" entre les cas d’effets secondaires et le nouveau médicament. "On ne comprend pas pourquoi il y a des effets négatifs alors qu’il ne devrait pas y en avoir." »

http://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/levothyrox-pourquoi-le-systeme-dalerte-pose-probleme_2360169.html

Vous avez bien lu, ce monument doctement énoncé du professeur Zeitoun :

"On ne comprend pas pourquoi il y a des effets négatifs alors qu’il ne devrait pas y en avoir."

Ahurissant !

Il faut au moins signer des travaux et être professeur de médecine pour l’avoir sortie celle-là: c’est vrai qu’on aurait pu mettre directement sur le marché un produit aux effets secondaires déjà constatés et connus…

(Cela aurait évité des surprises et ces questions incongrues aujourd’hui posées aux chercheurs et aux praticiens…)

Plus difficile est le combat mené aujourd’hui contre la population pour rendre la vaccination obligatoire.

L’affaire, initiée par Marisol Touraine en application d’un oukase de l’OMS, éclate aujourd’hui au grand jour avec Agnès Buzyn qui s’empresse de se plier à ces exigences.

Imposer 11 vaccins – rien que cela – aux enfants de moins de deux ans !

Et l’argument de fond invoqué est aussi grotesque que ce caprice bureaucratique : « Ne pas se faire vacciner, c’est faire courir un risque à la collectivité »!

Superbe slogan ! Culpabiliser le récalcitrant au nom de sa responsabilité vis-à-vis de la collectivité ! Que voilà quelque chose de profondément « citoyen » !

Sauf qu’il faudrait arrêter de prendre systématiquement le citoyen pour un imbécile, car de deux choses l’une :

  • ou bien la vaccination est efficace, opérante et donc justifiée, et alors tous ceux qui sont traités sont à l’abri d’une contamination potentielle, même liée au « récalcitrant » atteint qui servirait de réservoir potentiellement propagateur.

  • ou bien un risque de propagation épidémique existe effectivement et l’effet protecteur escompté ne sera pas observé, ce qui implique que la vaccination n’est pas efficace et n’a donc pas lieu d’être !

Mais la logique, même la plus élémentaire, n’a jamais présidé aux décisions officielles.

La question qui se pose d’abord est celle de l’inoculation de l’aluminium utilisé comme adjuvant dans de (très) nombreux vaccins…

D’une manière générale, le problème est celui de l’ingestion de l’aluminium et de ses effets sur l’organisme ; ce qui met déjà en jeu des intérêts économiques énormes dans le domaine des contenants agro-alimentaires, du matériel culinaire, etc…

https://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ10111091S.html

Les réponses officielles, quelque peu dilatoires, montrent que la question est loin d’être réglée !

Pour les vaccins aussi où l’adjuvant aluminium s’avère assez incontournable…

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/04/25/24892-vaccins-linterminable-debat-sur-adjuvants-base-daluminium

Et il s’avère que le risque pathologique est loin d’être négligeable : la myofasciite à macrophages l’illustre.

http://www.asso-e3m.fr/myofasciite-a-macrophages/quest-m-f-m/

Même si cela mobilise l’attention des chercheurs dans de nombreux pays, et si en France l’hôpital Henri Mondor est particulièrement actif sur la question, les autorités sanitaires, confortées dans cette voie par l’OMS, se cantonnent dans le négationnisme le plus entêté…

On n’hésite pas alors à appeler l’Ordre des Médecins à la rescousse qui n’hésitera pas, solidarité oblige, à radier de l’ordre le professeur Joyeux coupable de non allégeance à l’orthodoxie vaccinale !

Selon la chambre disciplinaire, le professeur Joyeux « a commis des manquements d’une extrême gravité au code de déontologie », et a enfreint la loi, notamment « en indiquant des dangers pour la santé de suivre les recommandations du Haut Conseil de la santé publique ». (Sic)

Il n’a pas non plus respecté l’article stipulant que « le médecin doit apporter son concours à l’action entreprise par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé et de l’éducation sanitaire » et qu’« il participe aux actions de vigilance sanitaire ».

http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/07/09/vaccination-henri-joyeux-radie-par-l-ordre-des-medecins_4966962_3224.htmldic!)

Aujourd’hui des pétitions et des manifestations fleurissent un peu partout contre ce fascisme médical…

Mais il y a tellement d’intérêts financiers en jeu dans l’industrie pharmaceutique…

Dans l’intervalle, comme au temps de Molière, on trouve toujours plus de déclarations médicales étonnantes où l’ignorance le dispute à la bêtise, avec bien sûr toute la suffisance qui sied aux détenteurs de ce titre de « docteur » qui impose le respect obligé des acteurs sociaux et la soumission aveugle des patients dont le rôle se limite à acquiescer sans limites à leurs prescriptions…

Récemment, l’une des plus belles âneries sortie concerne, en Italie, un cas de paludisme, mortel des suites de ses complications neurologiques, dont une fillette a été victime.

https://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2017/09/05/italie-une-fillette-de-quatre-ans-meurt-de-paludisme-autochtone_849964

« Quelques heures après son hospitalisation, la fillette est tombée dans le coma malgré le traitement antipaludique prescrit par les spécialistes qui ont effectué le diagnostic sur la base des examens sanguins. Transférée en réanimation pédiatrique dimanche matin à Brescia, la petite fille est morte dans la nuit de dimanche à lundi ». « Il s'agit d'un cas extrêmement rare et étonnant car cette maladie est transmise par un type de moustique qui ne vit pas en Italie et nous ne savons rien sur le type de transmission du virus dans ce cas précis », estime Giovanni Rezza, épidémiologiste et médecin chef du département de maladies infectieuses de l'Institut supérieur de la santé.

L'hypothèse des changements climatiques et d'une sorte de mutation des moustiques est déjà envisagée. «L'été a été extrêmement chaud et tous les scénarios sont ouverts. Nous allons prélever des échantillons de moustiques et les examiner. Il s'agit de toutes les façons d'un cas extrêmement rare notamment dans la région de Trente qui n'a jamais été touchée par le paludisme en raison de sa latitude », a expliqué un expert.

Autre explication possible : un moustique aurait été « importé » dans une valise par un passager en provenance d'une zone à risque et aurait pu se reproduire avec un moustique autochtone en créant une espèce hybride. »

On en reste sans voix !

Le pire ce n’est pas la densité des imbécillités énoncées ici, le pire est qu’elles émanent apparemment d’un spécialiste et haut responsable médical italien, et qu’elles soient reproduites – sans la moindre réserve - dans « Le Quotidien du Médecin ».

Et encore, plus angoissant, alors qu’on pouvait légitimement attendre une pluie de commentaires indignés de la part de professionnels… Il n’y a pratiquement eu aucune réaction !

Deux commentaires ineptes montrant clairement la totale méconnaissance des mécanismes les plus simples de la génétique et de la parasitologie, avant, enfin, une remarque laconique signalant qu’un sporozoaire (sans indiquer lequel ne soyons pas trop exigeants) n’est pas … un virus !

L’article date d’il y a trois jours et plus personne n’a ajouté de commentaire depuis sa publication…

Il faut le voir pour le croire !

Rappelons pour nos lecteurs qui ne se revendiquent pas forcément, eux, être des spécialistes :

  • que les Sporozoaires sont des Protozoaires parasites intracellulaires à cycle généralement dixène (deux hôtes) dont l’hôte accessoire est ici un moustique Anophèle, comme pour tous les Plasmodium responsables des fièvres récurrentes dont le paludisme.

  • que le paludisme - aujourd’hui déclaré éradiqué en Italie, notamment depuis l’assèchement des marais débuté lors de la politique de grands travaux instaurée par Mussolini (ce n’est pas politiquement correct de l’indiquer, mais la réalité historique oblige à le dire) - a toujours été endémique dans le pays.

  • que les Anophèles vecteurs sont des moustiques indigènes en Italie, notamment du sud, et qu’il n’y a nul besoin d’aller inventer une quelconque « mutation » ou l’effet du réchauffement climatique pour en trouver !

N’importe quel élève de première année de cycle biologique apprend cela !

Apparemment les « professeurs de médecine » en sont dispensés…

Et c’est à des gens comme cela qu’on nous impose de confier notre vie sans la moindre arrière-pensée !

Claude Timmerman

Sur la journaleuse :

https://www.lequotidiendumedecin.fr/auteur/ariel-f-dumont_156746?sort_by=comment_count&sort_order=DESC

Correspondante à Rome de multiples parutions, sévissant de Marianne au Matin de Lausanne, traitant souvent du monde de la santé, Ariel Dumont affiche ses positions très médicalement correctes, soutenant l’action tant de Marisol Touraine que d’Agnès Buzyn et ne manquant pas par exemple de dénoncer les médecines alternatives, de fustiger des médecins homéopathes déjà persécutés, des praticiens anti vaccination et tous ceux qui s’opposent à quelque degré que cela soit à l’instauration de ce « dogmatisme sanitaire en marche » qui règne sans partage à Rome comme à Paris…