Livre Blanc rédigé par la Société de Calcul Mathématique SA
L'ensemble des politiques publiques, françaises, européennes, mondiales, trouve aujourd'hui son origine, son inspiration, dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le credo initial est simple à décrire : il postule que les températures à la surface du globe ne cessent d‟augmenter depuis trente ans et que l'homme en est responsable.
Il en résulte toutes sortes de discussions, conférences, réglementations, qui ont en définitive un impact fort sur l'état de notre économie. Tous les domaines sont concernés : les transports, l'habitat, l'énergie, etc. Pourquoi faut-il économiser l'énergie ? C'est tout simple : il faut réduire l'impact de l'homme sur la planète. Voilà le credo de base.
Les conséquences sur la recherche scientifique dans son ensemble sont particulièrement nettes et particulièrement malsaines. Pas une étude ne peut être lancée, sur quelque sujet que ce soit, si elle ne fait directement référence au réchauffement climatique. Vous souhaitez travailler sur la géologie du bassin de la Garonne ? Voilà pourtant un sujet complètement normal et socialement utile à tous égards. Eh bien, votre étude ne sera financée, ne sera approuvée, ne sera publiée, que si elle mentionne les possibilités de stockage géologique du CO2. C'est consternant.
La croisade a envahi tous les domaines et tous les esprits : la lutte contre le CO2 est devenue une priorité nationale. Comment en sommes-nous arrivés là, dans un pays qui se veut cartésien ?
Elle trouve sa source dans les déclarations du GIEC, réitérées au fil des années, reprises par la Commission Européenne et par les Etats membres. La France, qui se veut le "bon élève de l'Europe", rajoute à chaque croisade une couche supplémentaire de vertu. Là où les autres décident une réduction, nous déciderons par principe une réduction plus importante, sans la moindre interrogation sur la pertinence de la mesure : une croisade est vertueuse par principe.
On ne saurait être trop vertueux.
Mais le mathématicien ne croit pas aux croisades ; il regarde les faits, les données, les observations, les raisonnements.
La suite ici : http://www.scmsa.eu/archives/SCM_RC_2015_08.pdf