N’ayant pas la moindre source où aller chercher l’information sur la manière d’employer le peroxyde au jardin, j’ai décidé d’employer une méthode d’essais-erreurs. Je n’avais jamais entamé un nouveau projet sans le conduire à sa fin, et celui-ci ne fera pas exception.

    Un magasin de produits de beauté aura le peroxyde qu’il me faut. Le peroxyde à 40% coûte $2.50 le quart. J’ai acheté leur qualité la moins chère car je voulais éviter la présence d’additifs. Ne connaissant pas la force pour l’emploi, j’ai concentré à 8% pour mes plantes. Elle n’ont pas crevé, alors c’est la concentration que j’ai appliquée depuis lors.

    Si vous avez un petit jardin, il vous faudra un pulvérisateur manuel à pression. La durée de vie du peroxyde faiblement concentré est longue. Mon terrain fait environ 100 x 85 et j’emploie un pulvérisateur de six gallons. Il est monté sur un chariot à bras avec deux roues. Le peroxyde sort à concentrations variables, et la concentration initiale est sans grande importance à condition que la finale soit de 8%. Le peroxyde doit être gardé à l’abri du soleil.

    Quand vous plantez les semences, creusez le trou et pulvérisez-le au peroxyde à l’aide de votre pulvérisateur à main. Mouillez-le bien puis humidifiez les racines des semences ou petits plants.

    Je n’utilise aucun fertilisant commercial. J’ai le mien et je ne libère pas les produits chimiques que le gouvernement place dans l’eau. Quand je taille les arbres fruitiers, je passe les déchets au broyeur et ajoute les cendres de bois, puis les incorpore en surface du jardin. Mon terrain fabrique du compost tout au long de l’année. Les déchets d’herbes sont placés sur les chemins de passage entre les plants. J’ai commencé avec de l’argile, et maintenant le sol est noir et léger.

    Le maïs fut la première plante sur laquelle j’ai employé l’eau oxygénée. J’ai réservé deux raies témoin, et chaque 12 pouces fait un trou de profondeur 2 ou 3. J’ai placé une graine dans chaque trou puis versé environ un tiers de verre de peroxyde 8% dans chaque trou, ensuite couvert. Après 5 ou 6 jours les pousses ont levé. Quatorze jours plus tard j’ai répété le processus sans peroxyde. Elles se sont développées ensuite 12 à 14 jours. Quatorze jours plus tard j’ai répété la première phase avec le peroxyde et le développement s’est poursuivi 5 ou 6 jours. Tandis que le maïs croissait, j’ai constaté que celui sans peroxyde ne croissait pas aussi bien que celui avec peroxyde. J’avais noté que les oiseaux n’attaquaient plus les épis de maïs, et je présume que c’est parce qu’il n’y avait pas de vers dans les épis. Les oiseaux peuvent voler au-dessus du maïs et savoir qu’il n’y a pas de vers dans les épis. Ont-ils un sens que les humains n’ont pas ?

    Les courges poivrées furent les suivantes. Elles furent plantées sans peroxyde. Après 3 ou 4 feuilles des insectes ont racorni les feuilles. Une feuille nouvelle était indemne. J’ai pulvérisé les plants avec du peroxyde et alors les plants ont émis de nouvelles feuilles. Ils produisirent plusieurs amas de feuilles. J’ai pulvérisé les pieds après chaque pluie. J’ai planté des navets sans peroxydes et les insectes les ont envahis. J’ai repris le peroxyde et cela a stoppé les insectes.

    J’ai planté des radis et ils ont dépassé la taille d’une balle de golf, tout en étant doux et fermes. Je vais planter des radis et des carottes cette année. L’an dernier, les navets ont atteint un diamètre de 6 à 8 et étaient doux une fois cuits.

    L’année dernière, j’ai décidé d’essayer de noyer les graines avant de les planter. Je les ai baignées trois ou quatre heures juste avant la plantation. Les seules graines qui n’ont pas survécu à ce bain furent les "{navy beans}" (haricots blancs). Ils sont juste sortis de leur peau.

    Les pommes de terre furent intéressantes. La première année que j’ai planté des pommes de terre je l’ai fait sans les baigner, mais en les pulvérisant après leur poussée. Je les ai mouillées (sans les baigner) après la taille 6 ou 8 pouces. Puis après environ trois semaines, j’ai juste pulvérisé un brouillard au dessus. Elles avaient quelques petits trous mais ont produit de bons tubercules. L’année suivante, je les ai baignées avant de les planter et pulvérisées en brouillard quand elles ont poussé. L’année dernière, j’ai eu beaucoup de pommes de terre spontanées. Je les ai transplantées sans utiliser de peroxyde. J’ai eu alors des grappes spontanées de semences provenant des plants à croissance avec peroxyde et elles furent exemptes d’insectes sans usage de peroxyde.

    En 2002, j’ai utilisé une once par gallon de peroxyde à 40%. La pulvérisation fut faite juste quand tout était devenu vert, et les résultats furent une grande surprise pour ma femme et pour moi, nous n’eûmes pas de moustiques ou autres insectes volants dans notre champ. Il y avait quelques coccinelles mais elles étaient rares et dispersées. Je ne pense pas que le peroxyde ait eu quelque action directe sur les coccinelles. Mais le manque d’insectes à consommer pour elles serait selon moi la raison de leur rareté.

    Le légume qui m’a posé problèmes est le chou. J’’étais décidé à vaincre le ver de chou. Des années auparavant, j’avais pulvérisé les plants de chou au peroxyde sans résultat. Cette année, j’ai trempé les graines de chou avant de les planter. Il n’y eut aucune trace d’insectes jusqu’à ce que les plants de choux soient presque en fin de croissance, alors j’ai versé environ un quart de verre de peroxyde à 8% sur chaque chou, laissant le liquide pénétrer entre les couches de feuilles. Ceci a stoppé l’attaque d’insectes. Cette année je vais employer du peroxyde d’hydrogène plus librement sur tout ce qui est vivant et vert dans mon champ et mon jardin.

Bill Munro 



http://educate-yourself.org/cn/hydrogenperoxide07feb05.shtml