390271923_ff19210695.jpg De récentes études montrent que le gras, le sel et le sucre présents en quantité dans les plats bon marché ont le même effet sur le cerveau que les drogues dures. Pssst, pssst… Un petit shoot de cheeseburger ?

Selon un article de la dernière publication du ’’New Scientist’’, l’idée que la malbouffe créerait une dépendance tend à se diffuser parmi les chercheurs. De récentes études le montrent (notamment) sur les rats : gavés de bacon, de saucisses, de glaces et de chocolats, ceux-ci ont présenté des comportements physiologiques et comportementaux en tout point semblables aux rongeurs rendus accros à la morphine. En outre, une fois l’addiction établie (et elle est très rapide), des obstacles tels que des décharges électriques n’ont en aucun cas dissuadé les rats de boulotter leur came.

Ces similitudes ne s’arrêtent pas au règne animal. Lorsque l’on présente à des humains des photos de leurs aliments préférés, leur cerveau sécrète une grande quantité de dopamine. Quasiment à l’identique de ce qui se produit dans le cerveau de cocaïnomanes mis en présence d’une photo de poudre blanche. Et le New Scientist de conclure : “Il y existe maintenant des preuves convaincantes que les aliments riches en sucre, en graisses et en sel, peuvent modifier la chimie de votre cerveau d’une manière similaire à celles de drogues hautement addictives comme la cocaïne et l’héroïne”.

D’ici peu, il se pourrait même que ces preuves scientifiquement établies permettent de lancer une première action en justice contre l’industrie de la restauration rapide au motif d’avoir sciemment trafiqué les aliments au détriment de la sécurité sanitaire, cela à l’instar des poursuites engagées contre l’industrie du tabac dans les années 1980 et 1990.

Hank Cardello, un ancien cadre de Coca Cola, a déclaré qu’une solution à ce problème consisterait peut-être à donner un petit coup de pouce fiscal aux entreprises produisant des aliments sains. Parce que “les gens ne changeront pas spontanément leurs habitudes alimentaires” il s’agit donc “de retirer des calories excédentaires de la circulation et , de cette façon, ne plus continuer à engraisser une industrie alimentaire pernicieuse autant que néfaste pour les consommateurs”.

Source : http://www.lesmotsontunsens.com/science-la-malbouffe-rend-aussi-accro-que-les-drogues-dures-7822