113daf0c-cf4d-11dc-890a-ee2e117d2386-300x168.jpgLa meilleure façon d’éliminer les infections de staphylocoque doré (qui font 20 000 morts tous les ans aux Etats-Unis, plus que le Sida) serait de réduire l’utilisation des antibiotiques, estime la Norvège.

Le staphylocoque doré résistant, ou Methicillin-resistant Staphylococcus aureus (SARM), est responsable de près de 20 000 décès tous les ans aux Etats-unis. Quant à elle, l’Europe n’a rien à leur envier : avec ses 25 000 morts dus au bactéries résistantes et 2,5 millions de jours d’hospitalisation pour un coût de 1,5 milliard d’euros. Le problème avec cette bactérie, c’est qu’elle a développé des résistances aux traitements antibiotiques. En cause l’utilisation abusive des antibios ce qui a conduit à la mutation des vecteurs de certaines maladies (tuberculose notamment), les rendant plus difficile, voire impossible à traiter. Le SARM : une des principales menaces sanitaires

L’Organisation mondiale de la Santé a d’ailleurs déclaré la résistance aux antibiotiques comme l’une des principales menaces pesant sur la santé publique mondiale. Il y a 25 ans, alors que le monde entier planchait sur de nouvelles molécules tueuses de bactéries, la Norvège a opté pour un système sanitaire limitant simplement l’utilisation des médicaments. Aujourd’hui le pays est l’un des plus sûrs au monde. En Norvège les presciptions d’antibiotiques ne sont pas systématiques

Les patients porteurs du SARM sont systématiquement isolés et leur médecin est « testé » et éventuellement prié de rester à son cabinet. Rien de plus. De nombreux pays commencent à s’intéresser au cas norvégien, notamment les Etats-Unis, où des tests sont réalisés dans quelques hôpitaux. Un centre médical à Billings, Montana, a ainsi réduit l’émergence de cas de SARM de 89%. A Pittsburgh, la baisse a été de 80% en quatre ans. Depuis peu, tous les hôpitaux de la ville ont adopté ce programme, aboutissant à une diminution de moitié des cas de SARM.

« Vous économisez des souffrances, vous économisez des soins, vous économisez de l’argent, vous sauvez des vies » a déclaré le Robert Assassiner, chef des maladies infectieuses de l’administration sanitaire de Pittsburgh. Une évidence… Mais la nature de l’évidence n’est-elle pas le plus souvent de rester inaperçue ?

Source : http://www.lesmotsontunsens.com/sarm-la-norvege-reduit-les-infections-en-luttant-contre-les-antibiotiques-7234