1697189246-6f4a4.jpg Terre Future ouvre ses pages – notamment sous la rubrique « Tribune libre » – à diverses contributions en raison de leur ouverture sur d’autres horizons, cela indépendamment de sa ligne éditoriale propre.

Concernant la réaction de scepticisme croissant à l’égard des promoteurs du réchauffement climatique d’origine anthropique, c’est-à-dire produit en grande partie par l’activité humaine, il s’agit de conserver une certaine prudence, d’abord eu égard à l’extrême complexité du dossier… Cependant il est clair que certaines manipulations des données utilisées par le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) ou fournies par lui, commencent à être connues et bien documentées. À ce titre, elles doivent être urgemment dénoncées pour ce qu’elles sont, des manipulations de l’opinion et des pressions indirectes exercées sur des gouvernements tributaires ou clients des grandes puissances, celles-là mêmes qui se sont faites les promotrices des négociations sur le climat.

En un mot – et nous y reviendrons – l’économie du carbone qui se met en place, outre qu’elle participe à l’institution de formes embryonnaires de gouvernance mondiale, ressemble fort à une vaste arnaque dont les mécanismes doivent aussi être impérativement démontés et exposés au vue et au su de tous si nous ne voulons pas, à l’arrivée, en être tout à fait les victimes…

Cela d’autant plus que la polarisation des préoccupations (des scientifiques et des gouvernements) quant aux émissions de carbone n’est, de toute évidence, pas démunie d’arrières pensées (financièrement et géopolitiquement intéressées). Ajoutons qu’en ce qui concerne les gaz à effets de serre, ce n’est, curieusement, qu’à la marge que la « Communauté internationale » se préoccupe d’un problème pourtant majeur tel la déforestation.

Une question cruciale, non seulement du point de vue de la disparition d’essentiels « puits de carbone » (en l’occurrence les grandes forêts tropicales, poumons de la planète), mais surtout comme « réservoir » biologique, à savoir vivant dans sa prodigieuse diversité et son infinie richesse biologique. Certes les hommes peuvent imaginer vivre dans un désert, mais à quel prix et pour quel avenir ?

Cependant au final, il nous faut raison garder et ne pas tomber d’un camp extrême dans l’autre, de la négation du changement climatique à ses antipodes catastrophistes, l’apocalypse programmée. La vérité et l’action nous requièrent de trouver et de suivre une voie moyenne, sans excès ni béat optimisme (du style « l’Homme s’en est toujours sorti »…) car notre devoir est de montrer que, derrière l’arbre à palabre, se cache la forêt qui meurt et nous avec…

JMV _ 30 décembre 2009

Le pavillon écologique des pirates financiers dans la lunette d’un météorologue allemand

Un catéchisme clair pour dissiper les erreurs écologistes.

Un camarade de lycée, érudit prolixe et compétent, M. Alfred Fierro, me fit jadis connaître l’opinion insolite du professeur à Princeton et Harvard, ambassadeur des États-Unis en Inde, pionnier, dit-on, de l’économie du développement depuis 1951, le défunt John Galbraith…

Ce conseiller du président assassiné J.F. Kennedy, après avoir été celui de F. D. Roosevelt, disait de l’aventure écologique qu’elle serait un puissant dérivatif permettant de préserver pour toujours le caractère occulte du seul danger véritable menaçant la planète entière, à savoir le système financier démentiel des États-Unis d’Amérique du Nord.

Au début des années septante, cette opinion originale avait frappé mon camarade et voici qu’aujourd’hui, ce qui, il y a quarante ans, pouvait passer pour un paradoxe, s’impose à présent comme une vérité d’évidence…notamment pour quelques savants parmi les plus réputés tel le géophysicien japonais Ichi-Akasofu, une gloire de l’archipel nippon qui fonda et dirigea l’Institut de Géophysique d’Alaska et, à ce titre, est sans doute l’un des meilleurs connaisseurs des milieux arctiques.

Une « évidence » qui commence donc à faire tâche d’huile dans les milieux scientifiques : en Allemagne le docteur Wolfgang Thüne (né en 1943, réfugié de Prusse-Orientale), expert en climatologie, en voit la preuve emblématique dans les images d’ours faméliques diffusées sur la Toile pour l’édification et la rédemption des climatosceptiques.

Et comme le dit le fabuliste Jean de La Fontaine : » Digne et savant prélat, vos soins et vos lumières, me feront renoncer à mes erreurs premières » 1

La propagande par l’image : l’ours blanc sur la banquise !

Cette seule image résume en effet toute l’affaire.

On nous annonce ainsi la fonte inéluctable des glaciers himalayens ou la transformation de la rive méditerranéenne en Sahara si les gaz à effet de serre ne sont point exorcisés par les nouveaux Croisés qui ont reçu pleins pouvoirs du Gotha de la finance internationale. Goldgotha d’où M. George Sorros lance ses fulgurations révolutionnaires et brandit sa bannière rouge, aussi rouge que l’écusson du célèbre financier de Francfort (écusson qui lui a donné son surnom de Rothschild) et rouge comme le tissu couleur de sang agité devant les taureaux lâchés sur les boulevards de l’émeute ! Ajoutons un fonds vert (green fund2) d’investissement disponible, non par des investissements nationaux, mais au moyen de Droits de Tirage Spéciaux… Ce qui autorise M. Georges Sorros à déclarer lors du sommet des Nations-Unies sur le climat de Copenhague : « C’est une occasion gagnant-gagnant, pour les pays développés et ceux en développement, de travailler ensemble ». Retenons cette chance financière d’un surcroît d’endettement général…

Essayons maintenant de démêler l’écheveau argumentaire. De quelles contrefaçons argumentaires se fardent la ruse des nouveaux pirates de l’économie verte ? Que clament les cris d’enfer de nos nouveaux diables financiers écologistes ? C’est là que le bon docteur Wolfgang Thüne vient de sa Prusse natale à notre secours en dénonçant quelques grossières falsifications :

L’ours polaire s’éteint : « Il y avait, en 1950, 5000 ours polaires dans l’Arctique; ils sont aujourd’hui 25000 ».

L’homme modifie le climat : « L’influence de l’homme sur le climat est à peu près nulle. C’est le soleil qui fait le climat et non pas l’homme. Les changements de climat existent depuis des millions d’années. Les périodes de réchauffement ont été bonnes pour les homme; les périodes de froid ont amené la faim, la misère, la migration des peuples, en particulier la ruine de l’Empire romain. »

Le CO² nous tue : « Le CO² est une bénédiction pour l’homme, les animaux, les plantes. Sans CO² la vie sur notre belle terre est impossible. La part de CO² créée par l’homme ne constitue de plus qu’une fraction de toutes les émissions de ce gaz. Nos météorologues souvent ne peuvent pas même prédire le temps pour 24 heures, et nos bonnes âmes et les hystériques du climat font déjà des pronostics pour les prochains siècles ! »

L’énergie éolienne (force du vent) protège l’environnement et crée du travail : « Ces monstruosités éoliennes abîment notre belle nature, causent des dégâts aux animaux et aux hommes. Pour une part d’énergie renouvelable (soleil et vent), 2,2 parts sont perdues. Dans les autres industries, un kilowatt de courant traditionnel coûte 2 à 3 centimes d’euro, un courant éolien entre 9 et 10 centimes. »

Climat en serre-chaude : « Les serres chaudes ont des températures qui demeurent constamment égales, créées artificiellement. Allez une fois dans le désert, car s’il y a une chaleur torride le jour, les nuits sont sensiblement froides. Le prétendu climat de serre ou effet de serre est une pure fiction d’horreur pour la manipulation du monde par des groupes d’intérêts financiers puissants. »

Tout un bouquet d’approximations désinformantes et d’omissions très volontaires recueillies par le météorologue allemand, lesquelles se retrouvent également à propos du trou de la couche d’ozone, de la grippe porcine (alors que dans ce cas précis rien n’est dit des millions de morts par malaria ou malnutrition) etc… Des mensonges ou des faits tronqués qui servent les intérêts de l’hyperactif gouvernement mondial de la finance qui a réellement dirigé en sous-main, mais de mains de maître, le sommet de Copenhague. Sommet qui n’est, pour l’oligarchie financière, en aucun cas un échec contrairement à ce qui nous a été seriné par les médias, mais une véritable amorce de succès puisque l’idée d’une taxation mondiale du carbone a été implicitement admise. Or, qui dit impôt mondial, dit gouvernance modiale, qu’on se le dise !

Ici encore les vers de La Fontaine semblent reprendre vie : « A former les esprits, comme à former les corps, La Nature en tout temps fait les mêmes efforts, Son être est immuable, et cette force aisée Dont elle produit tout, ne s’est point épuisée. » 2

Que l’on s’occupe moins d’idéologie, nous avertit Wolfgang Thüne, et davantage d’histoire de la terre, de paléontologie, ou même de physique… Un discours fort identique à celui que nous tient d’ailleurs le géophysicien japonais déjà cité, M. Akasofu, lequel demande aux futurologues écologistes catastrophistes de réintroduire dans leurs analyses les enseignements tirés de l’étude du climat à travers les âges géologiques, cela sur la très, très longue durée. Âges géologiques durant lesquels les alternances de réchauffement et de refroidissement ont été la règle.

« Aucun homme ne peut », fait observer avec raison Wolfgang Thüne « entraver la température et aucun homme ne peut apporter de l’énergie pour mettre en mouvement, en marche, un cycle général produisant la température. Calculons le poids de l’atmosphère : sur 1 cm² exercez une pression de 1kg d’atmosphère. Et la terre a une superficie de 510 000 000 km². Et combien de cm² a un km² ? De combien d’énergie a-t-on besoin pour accélérer de forts courants de vent à une vitesse de 300 km/h ou une pluie battante de 100 km/h sur une superficie de 10km4 ? »

Il est intéressant de souligner que c’est à une question d’un site musulman allemand que répond le spécialiste car il y a derrière ces spéculations anthropocentristes ou humanistes dévoyées l’idée démente que l’homme peut être « maître et possesseur de la nature », alors qu’il en est le locataire, le gardien, bref, comme il le dit, que nous n’avons point de prise sur le phénomène naturel irréversible. La soi-disant « futurologie » serait à cet égard une illusion, tout autant que, le rappelle Wolfgang Thüne, les pronostics « intenables » du Club de Rome sur les limites de la croissance en 1972 que les absurdes prédictions suivantes : « Personne ne se souvient que dans une étude scientifique de 1978, l’administration fédérale prévoyait qu’en 1995 la dernière forêt s’éteindrait en Allemagne. L’hystérie crée de l’angoisse et l’angoisse aveugle ». 3

Dans ce même entretien, le scientifique allemand renvoie à l’injonction de son compatriote Emmanuel Kant à oser penser par nous-mêmes, ceci étant une urgence face au tapage et tintamarre médiatique de Copenhague, au pays d’Andersen, l’auteur du conte sur la nudité du roi que nul ne percevait !

Une nouvelle idolâtrie ou une imposture ?

Le docteur Thüne donne l’arrière-plan de ce que nous ne percevons qu’au premier rang des personnages des ballets de Kyoto et de Copenhague. Il demande à son interlocuteur : « Que fait-on dans une société de bien-être, laïque, qui est pratiquement tombée dans le Nihilisme et qui ne croit encore qu’au dieu « Mammon » ? L’argent régit le monde ! Le commerce avec les droits d’émission de CO² peut sans doute mettre en mouvement des courants monétaires, néanmoins les courants aériens demeurent eux intacts. « Les dieux de la température » se tirent de toute corruption active ou passive ! On doit inventer de nouvelles « cages de servitude » comme d’obéissances. Ainsi l’ « Enfer » est-il devenu » la Serre chaude. Il fallait seulement qu’on dise aux hommes de s’asseoir sur un thermostat et qu’ils peuvent régler eux-mêmes la « température de l’Enfer ». Comme régulateur a paru à des gens tout à fait rusés l’« oxyde de carbone » (CO²) qui est libéré à chaque combustion, mais aussi dans la combustion d’aliments dans le corps humain.»

On peut objecter ici que l’affaire n’est pas si simple, et que l’on peut parfaitement distinguer entre les émissions naturelles de CO² existant et celles produites par la combustion ou la transformation des énergies fossiles…

Dr. Thüne : « C’est au contraire tout à fait simple ! Un physicien qui veut découvrir les secrets de la nature, doit avant tout avoir le don de l’observation, pour formuler à partir de ce qu’il a observé et surexaminé expérimentalement des lois générales de la nature. Il doit pouvoir penser analytiquement. Prenons le concept de « réchauffement terrestre » » et la supposition des « experts du climat » que la terre se réchauffe par l’augmentation de « gaz à effets de serre » à la suite d’un « contre-rayonnement » plus élevé. C’est physiquement absurde, illogique et, en principe, très facile à contredire. Tout comme aucune pomme, en raison de la force de gravitation de la terre, ne peut ressauter vers la branche, détachée d’une branche d’où elle est tombée, de même aucun corps, qui émet, conformément à sa température, toujours plus de rayonnement, et cela indépendamment des corps environnants, ne peut s’échauffer avec l’énergie émise par lui. Tout comme chaque corps sur terre doit se chauffer avec dépense d’énergie, ainsi en va-t-il de la terre elle-même.

Si l’on considère que la terre fournit constamment de l’énergie, ordinairement en rayonnement infrarouge, la vie n’est donc possible sur elle que s’il existe une source extérieure d’énergie qui réchauffe constamment la terre. Cette source d’énergie est le soleil. A tout lever de soleil, le sable froid du désert se réchauffe, premièrement pour équilibrer la perte nocturne de chaleur, et secondement pour mettre en place un matelas de chaleur pour la nuit à venir. Ces oscillations extrêmes de température sont une preuve solide que la terre n’est pas une « serre chaude », que l’image est une « escroquerie ». Je ne puis qu’approuver le professeur docteur Hubert Markl, président de la Société Max Planck qui, à l’occasion de l’expo 2000 à Hanovre a reconnu ouvertement : « Mensonge et tromperie sont des composantes intégrales de la recherche ! ». Il n’y a pas d’exagération à ce que je dise , et cela n’a absolument rien à voir avec de la « conjuration », que « le système entier de la serre chaude » est un système mensonger. Celui qui comprend le savoir comme une puissance sait comment l’on peut produire avec l’ignorance de l’impuissance ».

P. Dortiguier & JM Vernochet – 30 Décembre 2009

Notes :

1 – Poème à Monseigneur l’évêque de Soissons, Le XVIIème siècle, par P. Clarac et A. Simon, Eugène Belin, 1956, p.307

2 – A mutual fund or other investment vehicle that will only invest in companies that are deemed socially conscious in their business dealings or directly promote environmental responsibility. A green fund can come in the form of a focused investment vehicle for companies engaged in environmentally supportive businesses, such as alternative energy, green transport, water and waste management, and sustainable living.

3 – La Fontaine, Poème sur le Siècle de Louis le Grand

4 – Entretien, 27 mai 2007