Global_20cooling_20Al_20Gore.jpg Le Giec, organe de propagande onusien

Fin 2007, Albert Arnold Gore Junior et le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec ou IPCC pour les anglophones) reçoivent conjointement le prix Nobel de la Paix « pour leurs efforts visant à renforcer et propager la prise de conscience des changements climatiques dus à l’homme… ». L’attribution de ce prix entérine ainsi un postulat qui ne fait pas consensus parmi la communauté scientifique bien que l’on nous assène le contraire, et envoie un signal fort à l’ensemble de la communauté internationale par sa portée symbolique et médiatique. Le débat qui oppose les tenants de la thèse du Giec aux scientifiques sceptiques quant au réchauffement climatique dû à l’activité humaine est pourtant loin d’être clos.

Le Giec est un organisme qui a été créé en 1988, à la demande des gouvernements des pays les plus riches, par le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) et l’Association Mondiale Météorologique, et placé sous la responsabilité de l’ONU. Parce que c’est un organisme gouvernemental, la nomination de ses membres est politique et ne répond pas à des critères strictement scientifiques.

Il « a pour mission d’évaluer (…) les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation.(…) Il n’a pas pour mandat d’entreprendre (…) de suivre (…) d’autres paramètres pertinents. ».

Ses attributions sont ainsi clairement établies et strictement fixées dans ses statuts. Depuis, le Giec s’emploie à démontrer l’incidence de l’action humaine sur le climat en négligeant tous les autres facteurs possibles. Il ne fait pas autre chose que remplir la mission qui lui a été attribuée dès sa création. Ce faisant, il centre rapidement ses recherches sur les conséquences possibles des rejets de gaz carbonique issus des combustibles fossiles sur l’évolution du climat.

Dans son livre « Climat de panique », le chercheur à l’École nationale supérieure des mines de Paris, Yves Lenoir, qui milite dans l’association écologiste, Bulle bleue, traite le Giec de machinerie climatocratique. D’après lui, « cette institution (…) fonctionne comme une technocratie au sens classique du terme. C’est-à-dire qu’elle génère sa propre légitimité, invente un discours qui lui donne raison (…) Le tout sans aucun contrôle démocratique. (…) le Giec, comme la plupart des institutions onusiennes, bâtit des projets scientifiques à long terme destinés d’abord à lever des fonds. »

Cet organisme regroupe près de 2000 membres, des experts en économie, sociologie, biologie, botanique, etc, étudiant chacun dans son domaine les conséquences d’un changement climatique, mais aussi des bureaucrates, des conseillers, des membres de l’ONU. William Schlesinger, membre éminent du Giec, en réponse à une question lors d’un débat, a reconnu que seulement « environ 20% (des membres du Giec) ont quelque chose à voir avec le climat ».

A partir de ces travaux dans les domaines les plus variés, des informaticiens s‘appliquent à établir des modèles théoriques en intégrant de nombreux paramètres très sophistiqués. Pour ce faire, ils prennent en compte un ensemble de facteurs qui comportent de grandes variabilités, tels que des données démographiques, de fécondité, économiques. Et ces modèles se complexifient en se couplant avec d’autres modèles eux-mêmes entachés d’incertitudes (modèles glaciologiques, modèles de cycle du carbone, modèles régionaux, etc.).

Compte tenu de la complexité de la science du climat et du grand nombre d’inconnus qu’elle comporte, il est clair pour de nombreux scientifiques rigoureux que le résultat d’un tel exercice ne peut être qu’hasardeux. Cette méthode aboutit à des projections ou encore à des scénarios et non à des prévisions.

Le climatologue américain, Richard Lindzen, professeur au Massachusetts Institute of Technology, estime que les prévisions émises par le Giec comportent une marge d’erreur de 400%. Le climatologue américain Gavin Schmidt, cofondateur du blog realclimate.org, estime pour sa part, la marge d’erreur du Giec à 60%. Quoiqu’il en soit, les spécialistes jugent que les modèles établis sont très imprécis et ne peuvent être présentés comme des certitudes.

Les climatologues, seuls véritables spécialistes, ne sont qu’entre 50 et 100 parmi les scientifiques que compte le Giec. Et certains des plus grands noms qui s’y trouvaient ont quitté l’organisme au cours des années, invoquant que le processus était poussé par des objectifs préconçus. Même le vice-président du Giec, Yury Izrael, affirmait en 2003 que : « Toutes les preuves scientifiques semblent soutenir la même conclusion générale, celle que le protocole de Kyoto est cher, inefficace et basé sur de la mauvaise science » et en 2005 : « Il n’y a pas de lien prouvé entre l’activité humaine et le réchauffement climatique » mettant en garde les gouvernements qui seraient tentés de prendre certaines mesures d’ordre politique qui se révèleraient inappropriées. L’hypothèse du réchauffement anthropogénique ne fait donc pas l’unanimité au sein même du Giec. Le rapport scientifique qu’il émet est d’ailleurs en général plus mesuré dans le catastrophisme que le rapport de synthèse à l’usage des décideurs politiques qui est celui qui inspire les médias.

De nombreux scientifiques se sont groupés pour s’opposer au rouleau compresseur de l’organisme onusien qu’ils jugent partisan. L’imposture est, selon eux, de présenter le réchauffement du climat comme inéluctable et sa prétendue cause comme une vérité scientifiquement établie. Ils regrettent le manque de transparence des données qui servent à faire les modèles et le dogmatisme ambiant peu propice au débat.

Aux Etats-Unis, l’ancien président de la National Academy of Sciences, Frederick Seitz, a lancé une pétition signée par plus de 17000 scientifiques, dont 2660 physiciens, géophysiciens, climatologues, météorologues et océanographes, des plus grandes universités du monde, remettant en question la thèse du Giec. Malgré tout ce qui précède, le Giec est considéré comme la référence en matière de climatologie et monopolise la tribune médiatique sur le sujet.

Al Gore, le messie des écologistes

Al Gore a été récompensé à travers ce prix Nobel, pour sa participation active à un documentaire alarmiste « Une vérité qui dérange » sur le réchauffement climatique et dans lequel il joue son propre rôle. Ce film a été couronné par deux Oscars à Hollywood. Al Gore s’est fait, depuis son effacement aux présidentielles devant Bush, le plus fervent prosélyte du dogme « CO2 gaz polluant » et enjoint le monde à l’auto restriction et à une consommation plus écologique. En 1992 déjà, Al Gore avait présidé à Rio de Janeiro la délégation américaine qui participait à la Conférence mondiale sur l’Environnement. Il venait de publier « Earth in balance : ecology and human spirit », ouvrage dans lequel il proposait : « un plan Marshall qui se chargerait à l’échelle mondiale d’une redistribution globale des moyens industriels et d’un contrôle drastique des naissances ». Al Gore, adepte de Malthus, a tout de même quatre enfants !

Quelqu’un a a dit que la façon la plus simple de faire de l’argent était de lancer sa propre religion. Al Gore suit le conseil apparemment. Il a quitté la vice-présidence en 2000 avec un actif déclaré de deux millions de dollars, une maison en Virginie et la ferme familiale du Tennessee. Il a depuis amassé 35 millions de dollars à investir à travers le fond Capricorne Investment Group, dont le fondateur Jeffrey Skoll, ancien président d’eBay, est également producteur exécutif du documentaire qui attise l’hystérie climatique. Ce fond investit bien sûr dans des fabricants de produits étiquetés « respectueux de l’environnement ».

Son film et sa version écrite, les tournées de conférences, les militants formés aux présentations PowerPoint, la série de concerts Live Earth, l’activisme effréné de l’ex-vice président des Etats-Unis (plus de 1000 interventions publiques) ont représenté une des campagnes de propagande les plus abouties de ces dernières années. Après son début en 2006 aux Etats-Unis, ce film a été distribué dans 35 pays et a été introduit dans les écoles et les églises. Ce documentaire est pourtant argumenté à l’aide d’extrapolations douteuses. En 2007, il a fait l’objet d’un jugement de la justice britannique saisie par le directeur d’un lycée du Kent qui contestait la diffusion du film dans le cadre scolaire, l’accusant de faire du lavage de cerveau. Le tribunal a répertorié une dizaine d’affirmations erronées dans le documentaire mais a autorisé, malgré celles-ci, la présentation du film dans les écoles, accompagnée du conseil aux enseignants de mettre en évidence que le film est une œuvre politique qui ne montre qu’un seul point de vue.

Al Gore enjoint sans relâche les Etats-Unis à se fixer pour but de diminuer considérablement la consommation d’énergies fossiles au prix d’un accroissement massif des énergies renouvelables. Lors d’une tournée en octobre 2006, Gore avait même appelé à soumettre les foyers domestiques au même type de système de quotas d’émission que celui mis en place pour les entreprises, un système qu’il a baptisé « Association des hypothèques neutres sur le carbone ».

Dans une de ces récentes déclarations fracassantes, il a qualifié « d’impératif moral » l’adoption par le Congrès d’une loi sur l’énergie. Pourtant, dans son film, on le voit voyager en avion en classe affaire ou se déplacer en 4X4, les deux produisant beaucoup trop de gaz carbonique selon ses propres critères. Et d’après le Centre de recherche politique du Tennessee, la propriété du zélote de l’environnement consommerait plus d’électricité en un mois qu’un foyer américain en un an. A cette critique il fut répondu qu’il compensait en achetant des swaps sur le carbone …ce sont des droits à polluer. Impératif moral, a-t-il dit ?

Il y a une chose qui n’est pas précisé dans le film mais qui donne un éclairage à l’engagement d’Al Gore : il possède avec son associé David Blood, un fond d’investissement, le « Generation Investment Management GIM » dont la spécialité est de spéculer sur les marchés de droits d’émission de carbone. Le GIM a donc été spécifiquement établi pour profiter financièrement de nouvelles technologies et solutions combattants le réchauffement climatique. Le film d’endoctrinement d’ « Al Carbone » va donc dans le sens de ses intérêts financiers personnels. Il met de la sorte en application la thèse qu’il défend selon laquelle « les mécanismes de l’économie de marché étaient les mieux à même de résoudre les questions environnementales ». Plus surprenant encore, l’activiste pourfendeur des combustibles fossiles est vice-président d’une grosse société qui manufacture, entre autres, des tuyaux et raccords pour les conduites de pétrole et de gaz, la société ACIPCO (Iron Pipe Company American Cast).

Le GIM a conclu un partenariat avec Kleiner Perkins Caulfield & Byers,(KPCB) une société de capital-risque pour trouver, financer et accélérer les entreprises « vertes ». Al Gore gagne de l’argent en faisant la promotion des investissements qui portent l’imprimatur KPCB. Mais KPCB n’investit pas seulement dans les industries « vertes ». Dans son porte-feuillle, on trouve GreatPoint Energy, Terralliance Technology ainsi que GloriOil, des sociétés liées à l’exploitation du pétrole. Il semble que Al Gore, l’homme qui déteste les énergies fossiles, ne soit pas trop regardant sur les investissements de son partenaire.

Dans un discours, l’ancien Vice Président a exhorté la nation « à s’engager dans la production de 100% de notre électricité à partir d’énergie renouvelable et véritablement propre exempte de sources de carbone en moins de 10 ans. » Gore a reconnu que la réalisation de son objectif ambitieux sera difficile : « Pour être sûr d’atteindre l’objectif de 100% d’ électricité renouvelable et véritablement propre dans 10 ans, il nous faut surmonter de nombreux obstacles. » Ironiquement, l’un des nombreux obstacles n’est autre que Gore lui-même qui continue d’avoir un intérêt financier dans les combustibles fossiles tout en travaillant à mettre fin à la dépendance des états-uniens et du monde envers le pétrole.

Lehmann Brothers était la banque du GIM et a publié un long rapport « The Business of Climate Change » qui prévoyait l’évolution du climat d’ici à 2100 et faisait des projections des conséquences économiques et financières de ce changement plusieurs décennies dans le futur. Il montrait les profits élevés attendus grâce aux subventions publiques considérables engendrées par le système du Protocole de Kyoto. Ce document a eu un grand écho parmi les leaders politiques, dans les mass media et, les Verts l’ont utilisé comme preuve du bien-fondé de leurs positions. Ses sources et références ont été reprises dans le quatrième rapport d’évaluation du Giec en 2007.

Le consultant scientifique de Lehmann Brothers était James Hansen, directeur à la NASA de l’Institut Goddard pour les Études Spatiales et père de la théorie de l’effet de serre. Il était aussi président du conseil d’administration de l’Alliance pour la Protection du Climat dont le directeur général est Théodore Roosevelt, figurant lui-même comme Managing Director de Lehmann Brothers et président du Pew Center for Global Climate Change. Il n’est donc pas surprenant que depuis quelques années, Lehmann Brothers ait considérablement investi dans le business du Carbon Trading. Lehmann Brothers qui se targuait de prévoir le temps dans 100 ans n’avait cependant pas prévu sa faillite récente.

En Amérique, il existe un seul marché d’échange des émissions de carbone, le Chicago Climate Exchange (CCX). Le GIM d’Al Gore en est un important et opportuniste actionnaire. Au conseil de ce CCX siège Maurice Strong. Il est connu comme un important leader environnementaliste, d’origine canadienne. Il a été directeur de la Fondation du Forum Économique Mondial, qui est à l’origine des Sommets de la Terre, d’où vient la théorie du réchauffement climatique d’origine anthropique et également le premier directeur exécutif du PNUE qui donnera naissance au Giec, ainsi que vice-président du World Wide Fund for Nature (WWF). M. Strong a dirigé la mise en place des protocoles de Rio de Janeiro et de Kyoto. Il a dit en public : « Il est possible que nous en arrivions au point où, pour sauver le monde, la solution sera l’effondrement de la civilisation industrielle ».

Paradoxalement, ce chantre de l’environnement et partisan du développement durable a commencé sa carrière dans le milieu du pétrole. A 25 ans, il est déjà vice-président de Dome Petroleum, une société canadienne. Ancien baron pétrolier, il est encore en rapports directs avec Petro-Canada, société pétrolière nationale dont il fut le premier président en 1976. Maurice Strong a maintenant rejoint le Asian Power Group qui investit dans des projets de centrales électriques au charbon en Chine.

Al Gore qui s’est opposé, devant les sénateurs américains, à la construction de toute nouvelle centrale thermique au charbon aux USA, n’est manifestement pas contre le fait que son associé le fasse en Chine. A ce stade, il est utile de rappeler le parcours de notre Prix Nobel de la Paix. Gore Vidal, romancier célèbre et cousin d’Al, raconte que le sénateur Albert Arnold Gore Premier, a été le principal bénéficiaire en son temps de l’appui du magnat du pétrole, Armand Hammer, propriétaire de la Occidental Petroleum Corporation (Oxy), en échange de faveurs politiques et diplomatiques. Cette société fut à l’origine d’un scandale en déversant des milliers de litres de produits toxiques à proximité d’une zone résidentielle de New-York, Love Canal, et causant des anomalies congénitales, des fausses couches et une forte incidence du cancer parmi ses habitants. Oxy est toujours restée liée à son important actionnaire, le trust familial Gore. Al Gore a reconnu avoir détenu jusqu’à 500 000 dollars d’actions de Occidental Petroleum.

Et Oxy canalisa des centaines de milliers de dollars pour la seconde campagne de Clinton/Gore, en échange de quoi, Al Gore facilita à Oxy l’acquisition de droits de forage dans la Elk Hills National Petroleum Reserve, en Californie, propriété de l’état fédéral gérée par la Marine. L’évaluation commandée par le Département de l’énergie qui devait avaliser la vente, a été menée par un directeur de campagne d’Al Gore, Tony Cohelo qui siégeait au conseil de la compagnie privée chargée de cette étude d’impact sur l’environnement.

L’acquisition des 47000 acres de Elk Hills tripla les réserves de pétrole de Oxy aux USA. Elk Hills faisait partie des terres traditionnelles de la tribu Kitanemuk et il ne fallut pas plus de cinq ans à Oxy pour raser toute trace des sites archéologiques et cimetières indiens de cette région.

Lors de la campagne de 2000 d’Al Gore, les écologistes protestaient contre ses liens avec Oxy. Cette fois, il s’agissait du plan de forage de l’entreprise en Colombie près du terrain sacré de la tribu U’wa. Pendant la vice présidence d’Al Gore, Oxy qui avait dépensé des millions en aide militaire à la Colombie pour protéger ses pipelines des rebelles armés, était poursuivie car des avions de la compagnie avaient été utilisés par l’armée colombienne pour une opération qui avait fait 18 morts parmi les paysans U’wa. En dernier ressort, les 5000 membres de la tribu menacés par les forages menacèrent de se suicider collectivement. Mais Gore refusa de rencontrer le représentant de la tribu venu plaider leur cause à Washington. Finalement, en 2002, après une longue bataille, Oxy se retira mais cela ne fut pas le fait d’Al Gore.

Enfin, le Wall Street Journal révélait il y a quelques années que la propriété de Gore, Carthage dans le Tennessee, était située sur une mine de zinc, que son concessionnaire, Pasminco Zinc, versait à la famille Gore de conséquentes royalties et que l’Etat du Tennessee se préoccupait des quantités de baryum, de fer et de zinc déversées dans la Caney Fork River par la mine.

Ainsi, il n’y a pas que Bush qui ait eu un parcours catastrophique du point de vue de l’environnement. Et tout comme Bush, près de 30 compagnies gazières et pétrolières – de BP Amoco à Enron, en passant par Exxon et Chevron – ont contribué à la campagne électorale de Gore, ce qui ne l’empêchait pas de défendre un programme « écolo-gauchiste». Enfin, quand Bill Clinton et Al Gore étaient à la Maison-Blanche, ils ont réussi à conclure l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), traité qui définit les réglementations sur l’environnement comme des « distorsions de marché » illégales relevant des tribunaux. Des détails qui font désordre.

Alors, la question n’est pas seulement de l’hypocrisie de ces personnages mais aussi de leur crédibilité. Gore, Strong, sont-ils des repentis ? Ont-ils eu la révélation tardive de la nécessité de préserver l’écosystème de la planète après une longue carrière éloignée de ce genre de préoccupations ?

Que conclure sinon que le véritable enjeu qui se cache derrière le discours « environnementaliste » de certaines personnes est le juteux marché des droits d’émission du carbone ainsi que celui des technologies dites vertes ?

Ce laïus pseudo-scientifique semble bien être une intoxication promue par l’ancien vice-président américain et ses complices en vue de créer et de bénéficier d’une nouvelle bulle financière basée sur la spéculation du marché global sur le carbone et sur celui des énergies renouvelables. Ces éco-terroristes manipulent les opinions et font un battage médiatique intensif pour orienter les décisions politiques à l’échelle mondiale de façon à alimenter leur compte bancaire.

Al Carbone et son ami Obama

Les acteurs de ces marchés se mettent désormais en place à Washington pour étiqueter officiellement le CO2 comme un gaz polluant. Ainsi, l’agence américaine de protection de l’Environnement a déclaré récemment les gaz à effets de serre, principalement le gaz carbonique, dangereux pour la santé publique. La promulgation des lois qui taxeront les citoyens pour leurs émanations de carbone suivra à n’en pas douter.

Cette décision marque une évolution importante des États-Unis sur la question climatique, laquelle avait été initiée sous la présidence Clinton. Elle signale l’intention des autorités de prendre des mesures réglementaires pour limiter les émissions de carbone.

Obama a déclaré pendant sa campagne : « Notre avenir sur cette planète dépend de notre volonté de relever le défi posé par la pollution carbone. » Marquant ce changement de politique à Washington, dans son premier discours public après son entrée en fonctions, à un sommet avec les dirigeants de l’Union européenne, il dit : « Ensemble, nous devons faire face au changement climatique dans le monde en mettant fin à la dépendance sur les combustibles fossiles par l’exploration de sources d’énergie comme le vent et le soleil, et le lancement d’un appel à toutes les nations pour qu’elles jouent leur rôle. »

Et « Avec la nomination d’un émissaire spécial », a dit Mme Clinton, « nous transmettons au monde un message sans équivoque, à savoir que les États-Unis relèveront le défi du réchauffement planétaire et s’attaqueront au problème connexe des énergies propres de manière dynamique, ciblé, stratégique et sérieuse ». Obama s’est ainsi engagé à relancer l’économie américaine avec une croissance massive de l’infrastructure en énergies renouvelables. Sous la pression de son administration, le réchauffement climatique est maintenant une priorité absolue au Congrès américain et l’administration s’active en vue de parvenir à un texte de loi sur l’énergie propre avant la fin de l’année pour la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague. Al Gore sera entendu au Congrès dans le cadre de ce dossier. Pour lui, les États-Unis doivent « restaurer leur crédibilité et arriver à Copenhague, en décembre 2009, avec une autorité renouvelée pour conduire le monde dans l’élaboration d’un traité juste et efficace. Ce traité doit être négocié cette année. Pas l’année prochaine. Cette année ».

Il s’est dit très encouragé par la politique environnementale de Barack Obama qui pourrait, selon lui, refaire des « Etats-Unis un des leaders dans le combat contre la crise climatique Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour nous pencher sur cette question » a déclaré le prix Nobel de la Paix « sauf peut-être de volonté politique. Mais ça, c’est une ressource renouvelable ».

Le présomptueux projet de cette nouvelle administration prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2020 par rapport à 2005, puis de 42% en 2030 et de 83% en 2050. la nouvelle administration plaide pour la création d’un marché fédéral de quotas d’émissions de gaz à effet de serre, dit « cap and trade ». Obama a créé un poste de ministre de l’énergie et l’a confié à Carol Browner, protégée d’Al Gore, qui a dirigé l’Agence de la protection de l’environnement sous la présidence Clinton. Nombre de mesures présentées ont une envergure mondiale : outre la relance du leadership technologique américain, elles prévoient le conditionnement des transferts technologiques Nord/Sud à la signature d’un accord international par les bénéficiaires et la création d’un fonds pour l’adaptation au changement climatique.

Conclusion

La diabolisation actuelle des énergies fossiles, tenues pour responsables d’un réchauffement climatique, lequel est matraqué comme irréversible et catastrophique, est de nature à favoriser les conflits. Des milliards d’humains ont un besoin vital d’énergie abondante et peu chère pour atteindre une qualité de vie minimale que les occidentaux connaissent depuis longtemps. L’environnementalisme tel qu’il est propagé aujourd’hui conduit au sacrifice de populations. Le Dr Patrick Moore, un co-fondateur de Greenpeace qui répudia totalement le mouvement par la suite dit : « Le mouvement environnemental est devenu la plus puissante force qui existe pour empêcher l’essor des pays en voie de développement. (…) Je pense qu’il est légitime que je les qualifie d’anti-humains ».

L’idéologie ainsi diffusée selon laquelle il faudrait réduire les niveaux d’activité économique et de population humaine afin de baisser le taux de dioxyde de carbone dans l’air, est une campagne néfaste pour le Nord aussi bien que pour le Sud car elle prône la démolition des économies modernes et le maintien dans le sous-développement d’une grande partie du monde. Comment des écologistes peuvent-ils cautionner une telle idée ?

Cette propagande, il n’y a pas d’autre mot car elle ne laisse pas la place à ses contradicteurs, ne vise manifestement qu’à manipuler les populations qui, rendues inquiètes et coupables, se laisseront imposer des taxes et réglementations coercitives. L’argent public sera gaspillé dans des politiques coûteuses qui feront prospérer artificiellement les industries et les marchés de certains pays tout en bridant ceux des autres, cette politique de contrôle de l’activité industrielle et économique, imposée par les pays riches aux nations émergentes, ne visant qu’à les empêcher de se poser jamais en concurrentes des multinationales occidentales.

Certes, on ne fera jamais assez de sensibilisation aux effets des activités de l’homme sur son environnement, à commencer par les rejets sauvages des activités industrielles, l’agriculture et l’élevage intensifs qui polluent les sols et l’eau, la déforestation, la diminution de la biodiversité, la surexploitation des mers… Mais cette carbo-phobie occulte les vrais problèmes (dioxines, OGM, PCB, métaux lourds, nitrates, insectides, fongicides…) généré par les multinationales de l’agrochimie, qui font d’énormes profits et auxquels les politiciens n’osent pas s’attaquer sauf par de vagues déclarations d’intentions démagogiques. Bref, les urgences ne manquent pas en environnement et le faux problème du gaz carbonique détourne les regards des vrais sujets écologiques.

Et sous le prétexte noble et séduisant de sauver la planète, des dépenses et des contraintes seront engagées au nom d’une croisade anti-réchauffiste aux résultats infinitésimaux. Les écologistes sincères qui collaborent naïvement à cette idéologie d’inspiration néo-malthusienne luttent contre des moulins à vent en se lançant dans la traque monomaniaque d’un gaz naturel émis à plus de 99% par l’environnement lui-même et qui lui est profitable.

Les populations du globe vivent déjà au sein de tout un éventail de climat et s’y acclimatent fort bien. Si un réchauffement ou refroidissement climatique vraiment conséquent se produit un jour, il sera le fait de phénomènes naturels puissants et l’homme devra s’y adapter.